De son côté, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, considère que cette semaine venait conforter l'engagement de l'organisation onusienne pour l'Afrique, érigée comme "une priorité" de son action, assurant qu'elle croit en "la renaissance africaine" au vu de l'immense potentiel économique et culturel du continent, porté notamment par sa jeunesse.
"L'histoire de l'Afrique est la clé de l'unité africaine", d'où l'importance de faire connaître cette histoire et la richesse du patrimoine africain, a-t-elle dit, réitérant le soutien de l'Unesco aux initiatives menées dans ce sens.
Au-delà de son aspect festif, la semaine africaine a été ponctuée par une série de conférences et de débats axés autour de deux tables rondes, l'une traitant "des défis de la protection et de la conservation du patrimoine africain" et l'autre du "patrimoine africain en partage".
Le cas du patrimoine marocain devait être présenté par le chef du Département d'agronomie et Machines agricoles de l'Institut national de la Recherche agronomique de Settat, Mohamed Qarro, et le directeur du Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine architectural des zones atlastiques et subatlasiques (CERKAS).
Cécile Duvelle, chef de la section patrimoine immatérielle à l'UNESCO qui devait animer la table ronde sur "le patrimoine en partage", avait déjà exprimé, dans un entretien à la MAP, le soutien de l'UNESCO aux efforts du Maroc pour la sauvegarde des différentes composantes de son patrimoine culturel immatériel, couronnées par l'inscription en décembre dernier d'un cinquième élément sur sa Liste représentative, le Festival des cerises de Sefrou.
Cette inscription intervenait quelques mois après celle de la ville de "Rabat, capitale moderne et ville historique: un patrimoine en partage".
Dans son volet artistique, la programmation de la semaine africaine comprenait également une table ronde sur "la musique et les chants africains, un trait d'union entre le Nord et le Sud" marquée par une contribution du musicologue marocain, Ahmed Aydoun.
De son côté, l'artiste-peintre marocaine Fatima Binet-Ouakka a présenté dans le cadre d'une exposition collective, trois grandes toiles, placées sous le thème du dialogue et la rencontre de l'Afrique et l'occident.
"Les peintures sont un vibrant plaidoyer à une Afrique qui est le rendez-vous de l'Histoire et une réponse permanente aux sommations du présent. Un monde où l'espace illimité de la liberté est une lumineuse clarté unissant l'or du soleil et l'azur de l'esprit", a confié à la MAP cette habituée des expositions de l'organisation onusienne en tant que membre de "Association of Art to the UNESCO".
"J'interprète l'expérience d'Altérité comme les transparences de couleurs universelles qui inscrit la sagesse ancestrale africaine dans le sens de l'ouverture qui rend grâce à l'au-delà", a ajouté l'artiste établie en France, fière de ses inspirations africaines qui, dit-elle- pourraient volontiers reprendre ce refrain de Léopold Sédar Senghor: "Nous sommes les hommes de la danse dont le pied reprend vigueur en frappant le sol dur !".
La gastronomie marocaine également présente lors de cette semaine aux couleurs de l'Afrique, notamment dans le cadre d'un atelier de cuisine pour les enfants initiés à la fabrication des célèbres crêpes marocaines "aux milles trous" (Beghrir).(MAP). |